Mission : Manque membre

Alors que la fin de la journée commençait à poindre, le monde affluait sur la place du quartier théâtral, le jour de la grande représentation était arrivé et il manquait toujours un membre à la troupe de comédien. Le petit homme qui dirigeait la pièce ne savait que faire, personne n'avait répondu à son annonce assez tôt et maintenant il était obligé de fermer guichet...

- Fichue... La pièce est fichue...

Il attendait là, devant les loges, avec le bout de papier qu'il avait envoyé aux dirigeant du royaume pour appeler à l'aide en toute discrétion, il attendait que quelqu'un vienne, n'importe qui, connaissant le rôle ou non, l'improvisation serait mieux que de ne devoir pas jouer du tout... Le costume de princesse était prêt, il ne lui manquait que la personne pour aller dedans, des pas se faisaient alors entendre dans les couloir, affutant les sens du directeur qui avait alors une once d'espoir.

En piste, mon cher rêveur !

Ayant vu l'annonce pour un rôle au théâtre, Budok fut d'abord tenté avant de voir qu'il s'agissait du rôle de la princesse. Il imaginait impossible le fait de devoir jouer une femme, il n'en avait ni la carrure ni les traits, mais il avait un besoin d'argent, il attendit le jour de la représentation pour se rendre dans les loges.
Au bout du couloir on entendait un homme se lamenter, il parlait de tissu ou d'une chose du genre, on ne comprenait pas bien.
Budok arriva devant la porte et l'ouvrit d'un coup de pied sec, il s'avança de quelque pas dans la loge et dit :

-Alors, vous l'avez trouvé votre princesse ?

Le petit homme qui se trouvait là le regarda fixement plusieurs secondes...

Alors que quelqu'un venait de le tirer de sa rêverie, le petit homme leva la tête pour découvrir le visage de son interlocuteur. Cela ne lui apportait pas plus d'assurance, il était toujours aussi désespéré et pensait vraiment à baisser les bras.

- Non... Personne, l'annonce n'a pas dû être vue..

Il soupirait longuement sans grand but, il regardait ses pieds avec une mine de déterré alors que l'on pouvait entendre les comédiens se motiver un peu plus loin. Leur ferveur était grande et ils étaient prêts à monter sur scène.

- Je ne leur ai même pas annoncer qu'il manquait une personne...

Puis, il prit alors un peut d'assurance, se relevant d'un coup.

- Mais il reste un espoir ! Vous non !? Essayez, je vous paierais bien ! Pour sur !

Il était presque prêt à vendre ses prunelles juste pour avoir un membre supplémentaire à sa troupe, il regardait alors Budok avec des yeux emplis d'espoir.

L'homme qui semblait être le manager de l'équipe paraissait désespéré, il fit une proposition :

- Mais il reste un espoir ! Vous non !? Essayez, je vous paierais bien ! Pour sur !

En y repensant Budok rit, le public allait bien rire en voyant une telle princesse, mais il avait un réel besoin d'argent.
Il répondit toujours d'un ton hautin :

-Je n'suis pas venu là par hasard, maquillez moi et filez moi un costume, mais ne vous méprenez pas, si je suis ici c'est juste pour faire un peu de maille... Ha oui, et ne vous inquiétez pas pour le texte, je le connais par cœur !

Il attendit une réaction de la part de son interlocuteur.

Alors l'homme se voyait requinqué d'une manière plus que soudaine aux paroles de Budok. Les yeux émerveillait, il perdait alors son sens des politesse et tira l'homme par la bras pour l'attirer dans les loge et l'asseoir sur une chaise. Il se mettait alors à sortir diverses choses d'une trousse, du maquillage en tout point de vue, qu'il appliquait avec rapidité mais sérieux sur le visage de Budok, un maquillage léger pour ne pas en faire de trop.

- Je suis Monsieur Tristfol, le gérant de ce théâtre, je n'avais jamais pensé que quelqu'un accepterais de jouer la princesse, et encore moins un homme !

Alors qu'il venait de finir toute l'application de poudre blanche et autre, il allait vers le déguisement, une robe dans les tons beige. Budok n'allait pas besoin d'être très féminin, le caractère de la princesse était assez combatif pour repousser tout prétendant.

- Enfilez ça je vous prie, vite vite ! Le temps presse. La scène d'entrée est directement le refus de la princesse au Chevalier.

Tout heureux et fier de son futur spectacle, le petit homme allait à toute allure, le bonheur brillant dans ses yeux.

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